Le prieuré Saint Maurice d’Echallat fût fondé au début du XIIème siècle. Rattachée à l’abbaye de la Couronne, cette église a parcouru les siècles, subissant dommages et restaurations.
D’abord la guerre de cent ans (1337-1453), ainsi au XVème siècle le chœur de l’église et les bâtiments conventionnels du prieuré ont été reconstruits et c’est probablement à cette époque que l’église fût fortifiée. Puis les guerres de religion, là c’est le clocher de l’église qui est reconstruit au XVIIIème siècle. Entre 1711 et 1760, le prieur de l’époque effectue des travaux dans l’église et installe le retable.
À l’époque dite contemporaine, en 1834, des travaux très importants sont effectués : maçonnerie, charpente et couverture du clocher. En 1852 de nouveaux travaux sont réalisés dans la sacristie, la nef et à nouveau sur la couverture du clocher. Malheureusement, en 1862, le clocher est détruit par la foudre. Il sera remis en état par un entrepreneur d’Echallat, Monsieur Pompeigne. En 1884, une sacristie est construite selon les plans de l’architecte Babaud et la couverture de l’église est refaite. Depuis 1986, l’église Saint Maurice est inscrite aux Monuments Historiques.
En 2022, l’association Saint Maurice d’Echallat permet de poursuivre sa restauration.
Autre Patrimoine
Le lavoir
Le cadastre napoléonien de 1828, indique déjà la présence d’un puits à l’emplacement de l’actuel. Il est reconstruit en 1845, selon les documents d’archives, pour la somme de 400 francs. En 1885, la municipalité fait aménager le lavoir, associé au puits. Il est couvert pour le confort des lavandières en 1905. En 1996, la municipalité a restauré ce patrimoine vernaculaire.
Créés à l’initiative des communes, les lavoirs collectifs se sont généralisés au XIXème siècle et leur construction a perduré jusque dans la première moitié du XXème siècle. Bâtis près d’un point d’eau (source ou rivière), à proximité du bourg pour limiter le trajet des lavandières, ils n’étaient cependant pas implantés dans le cœur des bourgs afin d’éviter la pollution de l’eau potable par la lessive. L’adduction d’eau puis l’installation de la machine à laver dans les foyers, à partir des années 1960, a entrainé l’abandon des lavoirs.
Le logis du prieur
Une petite communauté religieuse placée sous l’autorité de l’abbaye de la Couronne, vivait depuis l’époque Romane à Echallat. Chargés de veiller à la bonne administration et à l’exploitation des terres dépendant du prieuré, les religieux assurait aussi la vie paroissiale.
Les bâtiments qui entouraient au moyen-âge l’église et constituait avec elle le prieuré d’Echallat (réfectoire, dortoir…) ont été détruits durant la guerre de Cent Ans. Seul subsiste au sud-est de l’Église le logis du Prieur. Reconstruit au XVIIème ou XVIIIème siècle sur une base plus ancienne, cet important corps de logis comporte une galerie d’arcade et une tour d’escalier légèrement en saillie renfermant un escalier en vis.
Le logis de fessou
Il est situé à l’est du bourg dans le hameau du même nom. Le domaine surplombe Echallat. Son histoire est très mal documentée avant le XVIIIème siècle. Il aurait été le lieu d’un château féodal détruit durant la guerre de cent ans selon André Audouin. Du logis de l’époque médiévale, il ne reste que des caves voûtées. Une nouvelle demeure a été construite au XVIIIème siècle, peut-être avec les matériaux de l’ancien château. La façade du logis présente encore des éléments caractéristiques de cette période : larges fenêtres, porte d’entrée et un escalier en pierre se trouvant à l’intérieur ainsi qu’un pigeonnier porche arasé construit à cette période.
Au XVIIIème siècle, ce logis était la propriété de la famille Quantin. Les bâtiments ont été remaniés au cours du XIXème siècle : un autre logis a été construit ainsi que des dépendances agricoles.
La possession d’un pigeonnier, appelé « fuie » sous l’ancien régime, était réglementée et n’était accordée qu’aux nobles et aux religieux. L’importance du pigeonnier était le reflet de la fortune du propriétaire car le nombre de nichoirs, appelés boulins, indiquait le nombre d’hectares de terres possédées. La production d’engrais était réservée à la noblesse qui s’enrichissait en le vendant.